De ses « yeux plus clairs que jamais », à bord de la péniche qui flotte sur « l’eau verte du canal du Midi », Cécile Nougaro veille sur les trésors de son père, Claude. Cinq ans bientôt que la Maison Nougaro, lieu d’exposition dédié aux œuvres du chanteur, a ouvert ses portes, au port de l’Embouchure, non loin des Minimes, son quartier d’enfance à Toulouse.
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Des pièces exceptionnelles
À la manière d’un trésor qu’il faut chercher, les visiteurs peinent parfois à localiser l’entrée de la péniche. Car c’est bien en longeant le boulevard de l’Embouchure que l’on sera du bon côté pour y accéder.

Après avoir franchi la passerelle qui mène à bord, il suffit de regarder autour de soi pour apercevoir les premières pièces exceptionnelles comme le texte de Toulouse, la chanson devenue hymne de la Ville rose, écrit de la main de son créateur.
Photos, textes, musiques
C’est autour d’une grande table, sur laquelle son père écrivait ses textes, que Cécile Nougaro s’installe. Au mur, de multiples photos de son père entouré des plus grandes stars de la chanson. Sous-verre, quelques-uns de ses objets personnels, d’enfant notamment.

On retrouve aussi des textes bien sûr, mais aussi des dessins et des tableaux. Car Nougaro n’était pas que poète et interprète.
La chanson, ça cache toute la forêt qu’était mon père. C’est par ce biais-là que les gens viennent ici. Mais c’est l’homme, le créateur, qu’ils redécouvrent. Avec ses hauts et ses bas, c’est un phœnix.
Et puis, il faut tendre l’oreille. Ses plus grands tubes passent en boucle, Nougayork, Le jazz et la java… Viennent ensuite ces quelques paroles qui émeuvent tout de suite Cécile : « Elle voulait un enfant / Moi je n’en voulais pas ». 61 ans après la sortie de Cécile, ma fille, elle réagit : « je dois me contenir quand je l’entends. C’est comme un trésor que je garde ».

1 300 visiteurs par an en moyenne
La Maison Nougaro accueille en moyenne 1 300 visiteurs par an. Pour offrir une visite privilégiée et intime, les deux guides bénévoles « et d’autres belles âmes », précise Cécile, veillent à conserver une jauge réduite. Avec la célébration des 20 ans de la mort de Claude Nougaro cette année, la fréquentation pourrait encore augmenter.
Mais pour Cécile Nougaro, qui vit son père au présent, cet hommage n’a pas vraiment de sens : « c’est plombant, je trouve. Mon père était tout l’inverse ».
Retour sur le projet
Depuis l’été 2019, elle veille à animer le lieu qui raconte sa vie. Son projet, elle a pu le mener avec son associé, Frédéric Castex. Il est né grâce à la vente du dernier appartement du chanteur à Toulouse, quai de Tounis. La plupart des objets qu’il renfermait sont aujourd’hui exposés dans la péniche. « Ma mère m’a aussi donné des choses. »

C’est d’abord au sein de la maison éclusière Saint-Pierre que la Maison Nougaro devait prendre place. Mais le projet n’avait pas abouti. « On n’avait plus de lieu, mais on restait vaillants », se souvient Cécile Nougaro.
C’est finalement au sein de la péniche que la Maison, accompagnée par le Conseil départemental de la Haute-Garonne, a pris ses quartiers. Elle a été achetée en 2013, avant l’ouverture, six ans plus tard. « À l’époque, elle était occupée par une agence de pub. Les Ponts Jumeaux étaient moins vivants qu’aujourd’hui. »
Un appel à l’aide lancé en septembre
En septembre dernier, à l’occasion de la date anniversaire de son père, Cécile Nougaro avait lancé un appel à l’aide pour assurer la pérennité de la Maison Nougaro. En cause, des travaux de maintenance trop onéreux, mais indispensables pour poursuivre les visites au sein de la péniche.
Tous les dix ans, la maison sur l’eau « doit se refaire une beauté et partir en cale sèche à Ramonville pour un contrôle », avait expliqué Cécile pour Actu Toulouse. Une cagnotte en ligne avait été ouverte afin d’aider à financer les 40 000 € nécessaires.
Six mois après, l’équipe de l’association Maison Nougaro – Fabrique du présent souffle. « Nous avons réussi à obtenir un sursis, faute de moyens. » C’est en décembre prochain que la péniche devra être prise en charge. « Cela nous donne le temps de trouver une solution. »
« La transmission, un mot qui prend tout son sens »
En attendant, Cécile Nougaro entend poursuivre la mission qu’elle s’est donné, transmettre l’œuvre de son père. « La transmission, c’est un mot qui prend tout son sens ici. »
Pour que la jeune génération n’oublie pas les textes de Nougaro, « c’est à nous de faire passer la poésie », estime la fille aînée du chanteur.
La Maison Nougaro est aménagée au sein de la péniche Santa Nox, au port de l’Embouchure à Toulouse.
Horaires d’ouverture : du jeudi au dimanche, de 14h à 18h.
Tarif plein à 8€, réduit à 5 €.
Par ailleurs, la sœur de Cécile, Fanny Nougaro, et son compagnon, ont créé un site dédié au chanteur, à découvrir ici.
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