Le Mandala est devenu le Taquin en 2016 et demeure « le » club de jazz de la Ville rose. Resto le midi, musique le soir : une partition simple mais irrésistible.
« Fermer le Mandala ? Il n’en est pas question ! » De cette exclamation est né le Taquin Jazz Club sur ce qui n’était pas les ruines du Mandala, mais sa probable disparition, envisagée le cœur lourd par Anaïs Cartini, fille de « Jano », le patron historique du club de jazz fondé en 1985 au 23, rue des Amidonniers.
Pour Loris Pertoldi, programmateur et coordinateur de la nouvelle équipe, qui travaillait déjà sur le lieu, hors de question de gommer un endroit de plus dans la liste des clubs de jazz toulousains disparus, a fortiori le plus célèbre de tous. En septembre 2016, après un an de travaux et avant deux ans de mise en sommeil sanitaire, le Mandala est donc devenu le Taquin, géré comme autrefois par l’association Mandala Bouge et piloté par équipe de six membres – dont plusieurs « anciens » – autour d’un double programme : restaurant le midi du lundi au vendredi ; club de jazz – et resto tapas – le soir, du mercredi au samedi.
« On propose quatre concerts par semaine de septembre à mi-juin, poursuit Loris, lui-même batteur. Cela fait donc environ 180 concerts par an. » Sur les programmes du Taquin, le visiteur est attiré par le pluriel accolé au terme « jazz » : jazz(s). Normal : ce style est trop riche et mouvant pour être enfermé dans un singulier et l’électro, le funk, la soul sont ici chez eux : « Il y a un peu d’a priori sur le jazz à l’ancienne – le jazz à la papa on va dire, un peu élitiste. Et nous, cet a priori, nous avons un peu envie de le casser, avec ce « s ». Pour ceux qui connaissent le jazz, c’est une évidence, mais nous voulons justement amener des gens qui ne connaissent pas cette musique à venir l’écouter. Ce pluriel, c’est pour eux une première piste de réflexion… »
Priorité à la scène locale
La révolution du Mandala – club historique et pilier du jazz non seulement toulousain mais aussi hexagonal – vers le Taquin fut de velours : les habitués saluent les quelques changements (la scène, cosy comme une alcôve, est désormais là où se tenait jadis le bar, à présent exilé dans l’arrière-salle ; huit tables accueillent chaque midi une vingtaine de personnes autour d’une cuisine simple, locale et saine) et la force d’attraction du lieu n’a pas faibli en changeant d’équipe et de nom : « Je reçois 20 à 30 mails par jour, soit environ 10 000 propositions par an, sourit Loris. Depuis sept ans que nous sommes ouverts, nous avons donc surtout privilégié les groupes du coin, car la scène toulousaine est très riche – développer le jazz à Toulouse, c’est notre cheval de bataille. À présent, le Taquin jouit d’une réputation nationale et nous sommes sollicités par les Parisiens, le réseau national et même international. Nous sommes le dernier club de jazz de Toulouse et dans le grand sud-ouest, peu ont la même dynamique très intense de 4 concerts par semaine. »
Après avoir accueilli en janvier une Jazz Week, Emile Parisien ou encore Sylvain Rifflet, le Taquin a le vent dans le dos et l’horizon devant lui est dégagé. Avec une politique tarifaire toujours aussi attirante (7/10€), il a attiré 17 800 spectateurs l’an dernier (soit 101 par concert) et avec la programmation des mois prochains, c’est bien parti pour une belle année de jazz – pardon, de jazz(s).
Au programme
Les prochains concerts au Taquin : Addis Black Mamba (génial ensemble Ethio-jazz-afro-beat, le 9/02), L’Oiseau Ravage (15/02), Mind Watcher (22/02), Yonathan Avishai Trio (29/02) et, au fil de la saison : Andy Emler, Louis Sclavis, Claude Tchamitchian, Eric Echampard, Magic Malik, Maxime Zampieri, Karim Ziad, Yvan Robilliard, Justin Faulkner, Laurent David, Etienne Charles, Albert Marcoeur, Gaël Horellou, Nicolas Gardel, Giovanni Mirabassa, Rosario Giuliani…
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