La soirée leur était consacrée. Mardi soir, Jazz Magazine et Jazz News ont réuni les plus grands noms de la scène jazz afin de revenir sur les œuvres et les artistes les plus marquants de l’année. Et pour la première fois, huit artistes ultramarins ont été récompensés.
Le rendez-vous a été donné aux pieds de Notre-Dame de Paris. Lundi soir, Port de Montebello, dans le Vᵉ arrondissement de la capitale, le monde du jazz s’est rassemblé autour d’une soirée organisée par les deux magazines spécialisés Jazz Magazine et Jazz News, dans une péniche spécialement réservée pour l’évènement. L’occasion de remettre les prix aux différents acteurs du monde du jazz.
Depuis trois ans, les deux rédactions de Jazz Magazine et Jazz News s’unissent afin de publier un numéro spécial « best-of « , retraçant les succès et les coups de cœur de l’année écoulée. Un rendez-vous, qui, au fil du temps, est devenu majeur pour les acteurs du monde du jazz, qu’ils soient musiciens, chanteurs ou compositeurs.
Pour l’année 2023, pas moins de huit artistes ultramarins ont été récompensés. » Il se passe quelque chose de très fort en ce moment » commente Franck Bergerot, le rédacteur en chef de Jazz Magazine.
Le jazz, d’emblée, est une musique métissée. Mais depuis quelques années, on assiste à l’explosion d’une scène ultramarine, je n’ai jamais entendu quelque chose d’aussi fort et créatif. […] Les artistes ultramarins ont une patte particulière. Ils ont le swing […] et il y a quelque chose de très naturel dans leurs mélodies.
Franck Bergerot, Rédacteur en chef de Jazz Magazine
C’est la première fois qu’autant d’artistes originaires des Outre-mer obtiennent des récompenses. Entre les trois pianistes de l’année, tous Antillais, le prix de la révélation, du musicien, ou de la pochette de l’année, les Outre-mer s’imposent définitivement sur la scène jazz à l’aube de 2024.
Dans son édition spéciale, rétrospective de l’année 2023, le magazine entame ses honneurs par l’artiste franco-américaine Cécile McLorin Salvant. Originaire des Antilles, la jazzwoman a été sacrée musicienne française de l’année, grâce notamment à ses compositions et son interprétation sur scène de son dernier projet, « Mélusine« .
Elle fait également partie des 40 disques de l’année du magazine, tout comme le pianiste guadeloupéen Alain Jean-Marie pour son album « Créole promenade« , ou l’Haïtien Jowee Omicil pour « Spiritual Healing : Bwa« . Mais les récompenses ne s’arrêtent pas là pour l’autrice de « Mélusine « . L’album a aussi reçu le prix de la meilleure pochette de l’année.
Pour le prix de la révélation française de l’année, les deux magazines spécialisés se sont » naturellement » tournés vers Kareen Guiock-Thuram, la Femme aux multiples carrières, interprète de quatorze titres de reprise en hommage à la légende Nina Simone sur le disque intitulé » Nina« . Pour l’intéressée, émue, « ce n’a pas été évident« . Kareen Guiock-Thuram confie que « ce n’était pas gagné d’être acceptée par le monde du jazz, puisqu’il est exigeant et élitiste ». À 46 ans, la journaliste se dit « heureuse et très honorée » de recevoir le prix de la révélation française de l’année.
En ce qui concerne les musiciens récompensés, les Ultramarins dominent la catégorie. Au piano, les trois sélectionnés sont Antillais, Alain Jean-Marie, Mario Canonge ainsi que Grégory Privat ont tous été nommés pianistes de l’année par les magazines spécialisés, un « signal fort » pour Grégory Privat qui a été « agréablement surpris » à l’annonce des nommés.
Ce sont des monuments du piano. Il y a trois générations différentes et faire partie de cette sélection, c’est un véritable honneur. […] Ça me donne du courage pour aller plus loin. […] Il y a énormément de jeunes talents qui vont se faire connaitre à l’avenir
Grégory Privat – pianiste jazz de l’année 2023
Véritable acteur de la culture jazz, Grégory Privat entend bien mettre en avant ses inspirations qui s’étendent du « Blues Man antillais » Eugène Mona, au rappeur Kalash.
Le batteur guadeloupéen Arnaud Dolmen fait lui aussi partie des trois Français retenus dans cette catégorie. Tout comme le bassiste Michel Alibo ou encore le percussionniste Roger Raspail, les artistes portent haut et fier les couleurs ultramarines dans le monde du jazz, qui, selon certains, viendrait tout autant des Antilles que de la Nouvelle-Orléans.
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