La programmation de la 46e édition de Jazz in Marciac est désormais connue. De nombreuses nouveautés cette année, quelques inconditionnels de l’événement et de possibles bouleversements à venir. Tour d’horizon de cette édition 2024 avec son président historique, Jean-Louis Guilhaumon.
Un premier mot sur cette 46e édition. On remarque un grand changement…
Déjà, premier changement d’importance, elle se déroulera du 18 juillet au 4 août. Cette anticipation de nos dates, c’est pour essayer d’avoir le moins de dates confrontées aux Jeux Olympiques. Mais nous sommes confiants après le 45e anniversaire l’année dernière qui a battu des records de fréquentation. Le nombre de visiteurs s’établit à 307 000, soit +33 % par rapport à 2022. Nous avons également une hausse de 11 786 billets vendus par rapport à l’année précédente, ce qui n’est pas négligeable. Peu de manifestations de cette importance ont évolué de cette manière pour retrouver les chiffres que nous pouvions connaître en période pré-Covid.
Parlons un peu de l’état d’esprit de cette édition…
Cette année marquée par un pari audacieux, un retour à 18 soirées, et nous avons souhaité en termes de programmation porter un projet ambitieux avec un certain nombre de créations originales, d’ouverture à de jeunes musiciens, une présence féminine importante. Au-delà des têtes d’affiche ou des leaders de formation, en regardant par le menu la composition des différents groupes, une place très significative est faite aux éléments féminins. Nous avons mis l’accent aussi sur la formation et la sensibilisation auprès des jeunes gens qui n’ont pas eu la chance d’être exposés à cette forme d’expression musicale. Il y aura de l’initiation pour les jeunes gens de notre territoire, et également une séquence formation soutenue à travers l’organisation de Masterclass de très grand niveau avec des artistes prestigieux.
Comment la programmation se construit chaque année ? On cherche les nouveautés, ce qui cartonne, on se repose sur les habitués etc. ?
On avait un mot d’ordre d’abord, c’était l’ouverture au monde, l’ouverture à de nouvelles approches musicales etc. Cela se constate en termes de créations originales. Ce sera par exemple le cas le 19 juillet avec Emile Parisien en compagnie de l’orchestre national de Toulouse, ce sera également le cas avec Avishai Cohen qui sera là le 24 juillet et qui a intitulé son spectacle « A special and unique show for Marciac ». Ça annonce très clairement la couleur. Création et surtout hommage aussi en exclusivité à Ahmad Jamal, l’un de nos pianistes préférés disparu l’année dernière et auquel nous avions promis de rendre hommage. Dans quelques jours, nous vous annoncerons des choses particulières sur cette soirée. Nous avons réuni à cette occasion le ban et l’arrière-ban de grands musiciens susceptibles de lui rendre un bel hommage. En un mot tous les musiciens complices d’Ahmad Jamal pour offrir un moment unique en Europe et dans le monde. Il y aura aussi la soirée hommage à Claude Nougaro, à laquelle participe celui qui a été son accordéoniste Richard Galliano.
Vous avez voulu faire la part belle aux jeunes artistes…
Une place de choix leur est réservée dans cette programmation. On notera la présence de Laufey, en première partie de Meshell Ndegeocello. Laufey est l’artiste la plus streamée sur Spotify aujourd’hui, à 24 ans. Nous avons aussi Kinga Glyk le 3 août, jeune bassiste sensationnelle qui ouvrira la soirée pour le Dire Straits Experience, une soirée que nous voulons festive. On peut aussi citer Louis Matute le 2 août qui sera en première partie de Chris Isaak. Et encore un certain nombre de surprises. Nous avons fait feu de tout bois pour présenter une programmation ouverte et très innovante. Bien sûr, nous aurons quand même des habitués du festival… comme Ibrahim Maalouf, j’ai déjà parlé de Galliano etc.
Même s’il y a toujours des surprises à JIM, vous trouvez donc la programmation de cette année plus « audacieuse » ?
C’était une volonté de notre part, et nous avons eu aussi la chance d’intéresser un certain nombre d’artistes. Par exemple, le 31 juillet, l’orchestre Artemis sera présent, une formation ne se produira pas beaucoup en Europe cette année. C’est un orchestre particulier, qui n’est composé que de femmes.
Décaler cette édition à cause des JO ne va pas lui porter préjudice, la mettre en concurrence avec d’autres événements culturels ?
Au contraire, nous sommes sur une période qui nous paraît particulièrement propice et qui pourrait probablement préfigurer notre comportement dans les années à venir. Cette anticipation nous amène à rejoindre les tournées du mois de juillet auxquelles nous ne pouvions pas prétendre jusqu’à maintenant.
Donc si cette édition est une réussite, JIM pourrait être décalé dans le temps pour de bon ?
Oui. Certains artistes choisissent de s’exprimer en Europe, du fait de leur engagement aux États-Unis, dans la période fin juin jusqu’au 20 juillet. Cette anticipation nous permettrait de les programmer dans l’avenir.
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