Olivier Hoarau, ses partenaires et associations, embarqués sur l’embarcation culturelle qui, dans cette ville, déjà, a des ailes, ont optimisé la présentation de cette manifestation nouvelle, en choisissant le site arboré de magnifique façon par la stature de ses banians altiers et d’envergure, plantés sur la place qui jouxte La Friche et le Théâtre sous les Arbres, offrant au cadre urbain du Port un sculptural décor. C’est entre les pieds de bois, là même où se dressera la scène principale du festival, que l’édile de la ville a tenu sa conférence de presse, en mots choisis, comme une ode à l’art qui, pour lui, serait « le tempo de la mélodie de nos vies. » Autrement dit, le socle de tout développement d’une cité qui entend, plus que jamais, « favoriser la création, et ses corollaires que sont production et diffusion des œuvres, dans leur plus grande diversité. »
Et s’appuyant sur les piliers que représentent, en la matière, Village Titan, TSA, Kabardock, et plus récemment La Friche, le maire évoque, dans la foulée, son fief tel « un archipel culturel dont les îles sont reliées par des équipements performants et une trentaine d’écoles primaires bénéficiant d’un enseignement et d’une pratique artistiques » pour optimiser le label de « cité éducative » (associant art et scolarité à 100%) que sa mairie a eu à cœur de décrocher et qui a commencé à s’imposer dans les écoles sous le label Groove dann Port. Tout ça pour dire, avec bon peu de poésie, que l’idée d’un festival de jazz s’est imposée chez lui comme « un espace de liberté, d’expression et de partage dans lequel des musiciens ouverts, curieux et inventifs trouvent leurs repères, cultivant un état esprit en adéquation avec l’histoire du territoire et l’identité politique d’un Port où s’imposent fusion, mélange, assemblage comme des valeurs d’échange entre générations… » Avec autant de concerts gratuits que de concerts payants pour que tout le monde puisse profiter de l’aubaine.
SUR LE PONT, LES PROS DE LA PROGRAMMATION
Certes, l’intention n’est pas originale pour La Réunion, et s’est déjà imposée, par le passé, en d’autres cités, notamment à Saint-Denis avec Paul Mazaka pour créer le Festival du Jazz des Musiques Populaires, il y a quelques décennies, et avec profit, sans compter Saint-Paul qui, plus récemment, a accueilli Opus Pocus sur de mêmes critères de démocratisation artistique et de qualité musicale qui ont toujours l’heur de plaire. D’ailleurs, sans hasard, c’est sur ses organisateurs, Nathalie Quipandédié et Yann Vallé, que repose la programmation de l’événement portois mitonné en août, pour le début du mois, et qui pourrait s’imposer chaque année, voire tous les deux ans, si les résultats premiers s’avèrent concluants.
À ce stade de l’information, et au-delà des bonnes intentions formulées, on se montre légitimement impatients de savoir qui seront les invités ? D’autant qu’Olivier Hoarau s’ingénie à nous appâter en annonçant qu’un partenariat lie, désormais, le Port à des manifestations nationales de référence comme le Jazz à Marciac et le Jammin d’Antibes et Juan les Pins…On reconnaît bien là l’impact et l’expérience d’Opus Pocus et en particulier de Nathalie Quipandédié (qui vient d’être intronisée, comme chacun sait, première représentante de son île de La Réunion, au sein de l’Académie du Jazz, à Paris). Seulement, pour avoir des noms, sur les pointures invitées, « il faudra patienter ! » confirment le maire et ses associés qui laissent juste filtrer ceux de Melody Gardot et de Yemi Aladé auxquels s’ajoutent, en insistant un peu, celui de Richard Bona, ajoutant des points à la double représentation américaine et africaine déjà annoncée. On sera enchantés de retrouver la chanteuse de blues du New Jersey autant que le chanteur et bassiste camerounais des USA qui sont déjà passés dans nos vies, sachant que, pour la France, se murmure en premier le nom du pianiste, d’origine malgache, né à Saint-Leu et parisien d’adoption, Gaël Rakotondrabe, et que, pour La Réunion, le guitariste Teddy Baptiste se trouve en pole position ! Tout comme Jozefinn’, vraisemblablement, qui a accompagné cette première présentation avec la chanteuse Cloé Rousselot au diapason. Un bon début ! On attend la suite…
Marine Dusigne
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