En cette période de milieu de printemps, la nature revit. Et c’est également vrai dans les beaux jardins du Pays de Bray et des alentours.
Plusieurs parcs ont rouvert leurs portes au public ces dernières semaines et même ces derniers jours.
Ils permettent ainsi aux visiteurs d’aller admirer les fleurs de saison et les magnifiques arbres et arbustes dont certains ont été distingués.
1 => Le Jardin du Mesnil à Montérolier
Pour commencer cette promenade dans les jardins brayons, direction Montérolier et son Jardin du Mesnil. Il y a seulement quelques jours, ses propriétaires ont eux aussi été distingués en devenant « Lauréat du Mérite 2024 » par la fondation « Arboretum de France ».
Le Parc Botanique de Bray et le jardin sont en effet le fruit du travail de plus de 40 ans de Catherine et Philippe Quesnel, lesquels nous ont accueillis pour une visite très agréable.
On est vraiment très heureux d’avoir obtenu ce prix national, car il y avait de grosses pointures face à à nous. Notre jardin, c’est une partie de nous et on a toujours voulu que ce soit une oasis de bien-être.
Et c’est le cas, on se sent bien ici. Dans une ambiance raffinée, calme et reposante, le visiteur peut découvrir toute la richesse qu’offrent les plantations variées.
Il y a plus de 3 000 arbres et arbustes provenant essentiellement des zones tempérées de l’hémisphère nord. Côté plantes et fleurs, il y a 2 500 espèces et variétés différentes
Le site est un lieu d’observation et de détente respectueux aussi bien du végétal que de l’animal.
Ce jardin imaginé depuis 40 ans sur plusieurs hectares est une histoire de passion. Une passion que Catherine et Philippe veulent partager.
Notre but, c’est de créer l’échange. On aimerait tellement que ce jardin soit un phare pour le Pays de Bray.
Ouvert les vendredi, samedi et dimanche (et en semaine sur réservation), le Jardin du Mesnil propose aussi un salon de thé et une petite restauration, mais aussi des animations tout au long de la saison.
2 => Le Jardin du Crapaud à trois pattes à Lucy
Autre jardin, autre ambiance, mais toujours du plaisir. Cette fois, c’est à Lucy, près de Neufchâtel-en-Bray que nous allons pour y rencontrer Marie Leblon dans son fameux « Jardins du crapaud à trois pattes ».
Le joli parc a ouvert ses portes au public le 15 mai. 5 jardins totalement différents vous y attendent et même un 6e depuis cette année qui permettra aux enfants de pouvoir courir à en suer à grosses gouttes.
Le colimaçon a été imaginé, comme le reste du site, par Marie Leblon qui n’est jamais en reste pour créer.
Ici, on vient pour flâner, admirer les fleurs et les arbres, mais aussi prendre une bonne dose de culture dans tous les domaines.
Et cela va commencer très vite avec le Festival du Crapaud qui aura lieu pour la première fois sur deux week-ends, le 1er et 2 juin, et le 8 et 9 juin.
Vous y retrouverez des expositions de sculptures, une déambulation chantée et contée, un récital piano-voix, les peintres en liberté toute une journée, un trio à cordes, des contes, un limonaire, un défi land art ouvert à tous, un bal folk, du jazz et de la java, un rassemblement de belles voitures, du rock et du blues…
Les artistes aiment venir ici et j’en suis ravie. C’est pour eux et pour le public que je passe autant de temps afin que ce jardin soit le plus beau possible et qu’il nous permette de nous évader.
3 => Le labyrinthe Artmazia à Massy
A Massy, petit village niché au cœur du Pays de Bray, un jardin vraiment pas comme les autres nous invite à nous perdre au milieu d’un labyrinthe végétal. Il s’agit de l’un des labyrinthes les plus grands de France.
C’est un artiste anglais, Geoff Troll, qui en avait eu l’idée au début des années 2000. Et aujourd’hui, le couple, Valérie et Jérôme Schuller font prospérer le site.
À tel point que la CCI Rouen Métropole a remis le diplôme Normandie Qualité Tourisme au Labyrinthe Artmazia ce jeudi 23 mai. Le label a été remis aux gérants du labyrinthe qui vient d’obtenir sa certification.
Plus de 5 000 hêtres et charmilles jalonnent les 3 600 mètres de labyrinthe installés sur un hectare de terrain.
Ici, on vient s’égarer, s’oublier, le temps d’une visite verdoyante et particulièrement animée.
Et les animations s’enchainent du printemps à l’automne pour offrir aux visiteurs, une expérience pas comme les autres.
Car ce jardin est avant tout une aventure ponctuée de découvertes successives que les enfants adorent.
Son concepteur était un artiste toujours à la recherche de l’émerveillement. Et le couple Schuller a repris le flambeau avec brio.
4 => Le Jardin Agapanthe à Grigneuseville
Intimiste. Voici comment Alexandre Thomas, créateur des lieux, décrit son Jardin Agapanthe niché à la lisière entre le Pays de Bray et le Pays de Caux, au cœur de Grigneuseville, près de Bosc-le-Hard.
Sur une surface d’un hectare, des centaines d’espèces de fleurs et d’arbres se côtoient. Ici l’harmonie, Alexandre Thomas, architecte de jardin, l’a créée grâce à la structuration.
« Mon objectif n’était pas d’avoir un grand jardin conservatoire, mais d’offrir un lieu intimiste, afin que les visiteurs puissent se retrouver, comme dans leur jardin » nous avait confié Alexandre Thomas.
Tout a commencé en 1983 lorsqu’il donne les premiers coups de pelle afin de transformer, ce qui est aujourd’hui, une partie du jardin. Et l’importance n’est pas seulement donnée aux végétaux, mais aussi à ce qui permet de les lier et offrir cette atmosphère : bâtiments et mobilier.
Un jardin, c’est comme une maison, il faut l’aménager pour lui donner du cachet.
Au Jardin Agapanthe, on retrouve différents espaces, chacun avec son caractère et son niveau. Au fur et à mesure de la visite, on a la sensation d’entrer dans une nouvelle pièce.
Quelquesq autres jardins à découvrir à proximité
• À Buchy, le jardin de Valérianes est à nouveau ouvert depuis le 15 mai. C’est au milieu de la campagne que vous trouverez ce jardin à l’anglaise totalement intégré à l’environnement. La visite du jardin vous révèlera la passion de ses propriétaires, Michel et Marylin. Ce jardin de 12 000 m² est par ailleurs composé de deux parties : un jardin à l’anglaise avec de magnifiques allées de gazon, et un autre plus zen. Deux ambiances pour un même plaisir.
• Non loin de là, à Bois-Guilbert, c’est le jardin des sculptures qui vous attend. Fondé en 1620 par son ancêtre Charles Le Pesant, cousin de la mère de Pierre et Thomas Corneille, le domaine a évolué au fil des siècles. Jean-Marc de Pas, sculpteur, a grandi là, en pleine nature, au pied des arbres remarquables, entouré de poneys. En 1983, à l’âge de 21 ans, il reçoit le château de famille avec de beaux bâtiments datant des 17e et 18e siècles. Il y a créé un vaste espace de poésie sur sept hectares. Soixante-dix de ses œuvres en bronze, résine ou ciment jalonnent la promenade à travers différents espaces paysagers.
• Autour d’une large bâtisse du 19e siècle au charme authentique et d’une ferme Napoléon III classée monument historique, s’étend le Jardin floral du château de Digeon (près d’Aumale) d’une superficie de 2,5 hectares plantés d’arbres séculaires et de massifs fleuris. Le jardin de roses, le parc à l’anglaise, et le potager d’exception à la française vous ouvrent leurs portes.
• À Gerberoy (Oise), classé parmi les plus beaux villages de France, il y a deux jardins. Les jardins Henri Le Sidaner sont un incontournable. Au fil des années, le peintre a fait d’un verger à l’abandon une véritable œuvre grandeur nature, de 4 000 m². Roseraie, chemin de ronde, tour, pergola, balustrades et statues : l’artiste en a conçu les moindres détails, jusqu’au petit atelier installé dans l’ancienne grange où il réalisait ses esquisses. Non loin de là, le Jardin des ifs est reconnu comme le plus ancien jardin « d’art topiaire monumental » de France et abrite une collection unique d’ifs monumentaux taillés depuis 350 ans.
5 => Le Jardin de Bellevue à Beaumont-le-Hareng
Envie d’une visite ou de faire une pause fraîcheur (quand la chaleur sera de retour), alors ne cherchez plus. Si vous êtes aux alentours de Saint-Saëns ou Bosc-le-Hard, les jardins de Bellevue sont à découvrir.
La porte est franchie et les premières marches sont à monter. Une allée nous accompagne à travers différentes plantes, fleurs et arbres aux écorces étranges. Ici, tous les sens sont en éveil. Certaines fleurs dégagent un merveilleux parfum, d’autres ont des feuilles soyeuses au toucher et arborent des couleurs de l’arc en ciel.
Au jardin de Bellevue, « sur les traces des grands explorateurs, vous franchirez les continents en quelques pas » nous disait Alexis Lemonnier, le propriétaire des lieux.
Dans ce parc de six hectares, l’émerveillement sera au rendez-vous grâce aux variétés rares.
Plus d’infos sur www.jardin-du-mesnil.com
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