Jazz Trotter : Cory Weeds « Home Cookin' »

« Ce que Weeds voulait, c’était un ensemble de taille moyenne capable de faire émerger la même ampleur et la même puissance qu’un orchestre de taille normale. Mission accomplie. » – Jack Bowers, All About Jazz

Les onze musiciens de l’ensemble de  Cory Weeds constituent un véritable all-star de la scène jazz de Vancouver et interprètent avec brio les arrangements de Bill Coon et Jill Townsend, ainsi que deux compositions originales. Le son singulier du saxophone ténor de Cory Weeds est accompagné par le pianiste Chris Gestrin, le bassiste John Lee, le batteur Jesse Cahill, le saxophoniste alto Steve Kaldestad, le saxophoniste ténor James Danderer, le saxophoniste baryton Dave Say, les trombonistes Brian Harding et Jim Hopson ainsi que les trompettistes Brad Turner et Chris Davis.

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« Explosion », le premier album du Little Big Band de Cory Weeds sorti en 2018, mettait en valeur certains des musiciens favoris du chef d’orchestre à New York.  « Home Cookin’ » adopte un ton plus personnel en mettant en lumière les musiciens préférés de Weeds dans sa ville natale de Vancouver. Progression naturelle de son premier album pour Little Big Band, « Home Cookin’» raconte l’histoire de la grande ville de Vancouver et le voyage aller-retour de Cory Weeds depuis cette ville jusqu’à aujourd’hui.

L’histoire de l’enregistrement de « Home Cookin’ » met en évidence la ténacité du chef d’orchestre. En mars 2023, Weeds réserve plusieurs soirées pour le Little Big Band au Frankie’s Jazz Club de Vancouver. Le week-end se termine par l’enregistrement de cet album aux Warehouse Studios. Cory Weeds se souvient : « J’ai beaucoup réfléchi à « Home Cookin’ » et à ce qui me permettrait, ainsi qu’au groupe, de réussir. Une répétition, deux soirées à jouer la musique en direct… puis le studio. C’était parfait ! Qu’est-ce qui pouvait bien aller de travers ? » Malheureusement, le destin en a décidé autrement : le week-end commence par le vol de son saxophone, instrument d’une immense valeur sentimentale pour Weeds qui, de surcroît, était tombé malade plus tôt dans la semaine et se sentait incapable de surmonter cette épreuve. « Dire que j’étais dévasté serait un euphémisme, mais comme le dit le vieil adage, « the show must go on* ». Avec l’aide des saxophonistes James Danderfer et Steve Kaldestad, je me suis mis au travail pour trouver un instrument jouable qui me permettrait de passer le week-end, et d’enregistrer… Je suis même revenu à temps pour répéter deux morceaux ! »* Le groupe a joué à guichets fermés au Frankie’s Jazz Club et Cory Weeds a transcendé cette situation malheureuse.

Dès les premières notes du morceau d’ouverture, une interprétation de « Home Cookin’ » d’Horace Silver, l’ensemble de onze musiciens fait preuve d’une remarquable synergie. The Little Big Band semble marier les sensibilités dynamiques et l’interaction d’une petite formation avec la densité harmonique d’un big band. Weeds indique : « Je suis heureux d’avoir deux morceaux d’Horace Silver ici. Lui et son groupe de la fin des années 1950 sont une énorme influence pour moi. Le titre Home Cookin’ et Metamorphosis sont deux de mes pièces préférées d’Horace. C’est tellement branché ! »

Les compositions de cet album, qui revêtent une signification particulière pour Weeds, incarnent les sons de Vancouver des artistes qui contribuent à en faire une ville aussi dynamique. Cory Weeds indique : « Compte tenu de tout ce qui s’est passé avant cet enregistrement, j’ai eu un peu peur de le réécouter, craignant le pire. Ce que j’entends cependant, c’est que j’ai réussi à surmonter une situation difficile, à en tirer le meilleur parti et, surtout, à m’amuser avec mes amis. La musique est censée vous faire sourire et si c’est le cas, j’ai fait mon travail ! »

A propos de l’artiste

Pour beaucoup, le nom de Cory Weeds évoque la scène jazz florissante de Vancouver. Il a en effet consacré la majeure partie des vingt dernières années à se produire aux côtés de grands noms du jazz tels que Joey DeFrancesco, Christian McBride, Harold Mabern et Peter Bernstein, et à diriger avec succès ses propres albums avec de petits ensembles. Mais Cory Weeds est peut-être encore mieux connu comme fondateur et propriétaire du Cellar Jazz Club de Vancouver, qu’il a dirigé pendant plus de quatorze ans. Il en a fait l’un des meilleurs clubs de jazz d’Amérique du Nord. Des maîtres tels que George Coleman, Jeff Hamilton, Louis Hayes, David « Fathead » Newman, Dr. Lonnie Smith ainsi que les meilleurs musiciens de jazz de Vancouver, du Canada et des États-Unis s’y sont produits avant sa fermeture en février 2014.

(extrait du communiqué de presse en anglais – traduction J. Macarez / A. Dutilh).

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