Chaque organe du corps humain accomplit le rôle vital qui lui est propre, indispensable à lui seul au fonctionnement de l’ensemble ; seulement, la vie se fait véritablement miraculeuse lorsque ceux-ci travaillent à l’unisson. Avec son nouvel opus, “Living Organs”, le saxophoniste et compositeur Shauli Einav lance un nouveau quartet qui opère sur le même principe synergétique. Il réunit le guitariste Eran Har Even, l’organiste Laurent Coulondre et le batteur Paul Wiltgen. .
« Dans ce groupe, chacun des éléments est vital et a un rôle individuel proprement unique, souligne Shauli Einav. C’est pour moi comme si nous étions quatre solistes jouant ensemble et de ce fait, je me sens nourri comme jamais auparavant. »
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A l’instar de Shauli Einav, que son parcours a mené de l’Israël natal jusqu’à New York et Paris avant qu’il ne s’établisse au Luxembourg, ce nouveau quartette est composé d’un casting nomade et planétaire. Le guitariste et bassiste Eran Har Even a lui aussi quitté Israël mais pour s’établir à Amsterdam, où il est désormais un membre actif de la scène jazz néerlandaise, tout en enseignant au Conservatoire d’Amsterdam. L’organiste et claviériste Laurent Coulondre, natif de Nîmes, a découvert sa passion pour l’orgue lors de ses études en Catalogne et est désormais basé à Paris. Le batteur Paul Wiltgen est quant à lui Luxembourgeois d’origine, diplômé de la Manhattan School of Music, et a travaillé, durant ses années new-yorkaises, avec David Binney, Ambrose Akinmusire, ou encore Kurt Rosenwinkel.
Au-delà de son sens plus métaphorique, “Living Organs” se développe comme un jeu autour du concept de groupe de jazz avec orgue, insinuant que celui-ci serait une approche plus moderne, plus évolutive de cette forme de musique. L’album représente un tournant vers une démarche plus électrique, basée sur le groove, en ce qui concerne Shauli Einav, dont les projets précédents exploitaient une veine plus acoustique et ancrée dans le swing. Ce son propulsif, éclectique, souligne que son amour du jazz n’a pas émergé du néant mais provient bien d’une ferveur égale pour les musiques pop et rock contemporaines.
Open jazz
53 min
« J’ai eu mon premier disque de Charlie Parker à dix ans, mais bien avant ça, j’avais l’habitude d’écouter beaucoup de Jamiroquai, Queen, et David Bowie, se souvient le saxophoniste. Mon frère et ma sœur aînés ramenaient à la maison des cassettes de Megadeth ou d’Iron maiden, de Duran Duran ou de Tracy Chapman. Les choses que tu entends à cet âge de huit ou neuf ans restent en toi, aussi, pour cet album, j’ai simplement écrit de la musique que je pensais avoir envie d’écouter. En ce qui me concerne, ce qui reste le plus important est d’être le plus honnête avec soi-même. »
La connexion directe entre la musique et l’enfance de Shauli Einav révèle une autre signification, plus profonde, du titre “Living Organs”, faisant en effet référence au rôle vital que la musique en elle-même a joué dans la vie du saxophoniste. Si les goûts musicaux de ses frères et sœurs ont eu un véritable impact sur Shauli Einav, ce fut tout autant le cas de leur absence de la maison familiale durant son adolescence – son frère étant envoyé en internat, sa sœur s’entraînant durant d’interminables heures dans une grande école de danse. Mais Shauli Einav se retrouvera finalement plus tard dans le même internat que son frère, à l’époque où son pays était en proie à de grands bouleversements dus aux nombreuses attaques terroristes qu’il subissait. A tous les niveaux, la musique s’avéra être un exutoire essentiel.
Open jazz
58 min
« En Israël à cette époque, chacun trouvait son échappatoire, se rappelle Shauli Einav. Pour moi, le jazz représentait l’évasion. »
“Living Organs” s’ouvre avec l’énergique fanfare de A La Yustor, un spectaculaire démarrage qui s’installe ensuite dans un shuffle adroit et empreint de funk. Le titre est une déformation de la phrase arabe Allah Yostor, qui pourrait se traduire par « Que Dieu nous protège » ou « Que Dieu nous garde » – en somme, une réaction instinctive à une nouvelle inattendue. Vyana, un morceau au groove sinueux et étincelant qui superpose la flûte et les saxophones ténor et alto de Shauli Einav, tire son nom d’une des subdivisions du Prāṇa, le souffle vital du Yoga. Ce titre est un clin d’œil à la légende de la trompette Tom Harrell, dont l’album “Prana Dance”, paru en 2009, s’est révélé d’une influence essentielle dans l’écriture de Shauli Einav pour ce nouveau groupe.
Le luxuriant Screech rend hommage à une autre influence formatrice, le grand compositeur brésilien Milton Nascimento, dont la palette de jeux et ses multiples teintes ont manifestement fait grande impression sur Shauli Einav ; Joe’s Shade, quant à lui, constitue l’unique exercice de swing de l’album, un trépidant clin d’œil au titan du ténor Joe Henderson. Le saxophoniste démarre ensuite le morceau Into My Dream par une dédicace orale à l’un de ses mentors, cofondateur de l’École de Jazz et de Musique Contemporaine de la New School de New York, Arnie Lawrence.
Jazz été
59 min
« Arnie était un personnage hors du commun pour beaucoup d’entre nous, se remémore Shauli Einav. Il insistait constamment sur une chose : il voulait entendre la vérité, que vous jouiez une note ou un paquet de phrasés complexes. » Le réjouissant New Life célèbre la naissance du deuxième enfant de Shauli Einav, tandis que le fier West 4 revient sur les jours de Shauli Einav à New York, à passer de longues nuits au Smalls Jazz Club du West Village et à y rencontrer l’entièreté hétéroclite de l’humanité lors de ses déambulations après la fermeture des clubs, sur le chemin du retour chez lui.
Astro est, lui, un morceau proprement atmosphérique et captivant construit sur l’ostinato et les palpitations de la basse, tout aussi kaléidoscopique que le suivant, Hypnagogia, pièce initialement enregistrée par Medura, le duo de Shauli Einav avec l’accordéoniste français Christophe Girard ; épilogue enchanteur à l’album que cette pièce se voulant une expérience du seuil-limite entre sommeil et éveil.
Open jazz
56 min
Comme le suggère son nom, “Living Organs” est un album qui regorge de vie, une session de jazz d’une modernité qui semble se délecter du fait que ce que l’on nomme « tradition » peut être constitué de tracés aussi divers qu’itinérants, de sentiers aux formes aussi riches que multiples.
(extrait du communiqué de presse)
Open jazz
59 min
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