Jazz à la Villette : l’édition 2023 met la Great Black Music à l’honneur

Du 30 août au 10 septembre, le festival parisien célèbre différentes esthétiques des musiques noires, qu’elles soient jouées aux États-Unis (De La Soul), en Afrique (Mulatu Astatke) ou en Europe. Le contrebassiste Henri Texier et le pianiste cubain Gonzalo Rubalcaba figurent également à l’affiche.

Dès la fin du mois d’août, dans le nord-est de Paris, le festival Jazz à la Villette (30 août-10 septembre) va recevoir une impressionnante brochette d’artistes représentatifs de la Great Black Music sous ses diverses formes et expressions – dans le jazz et au-delà. La liste est longue : le groupe de hip-hop De La Soul, la chanteuse et bassiste Meshell Ndegeocello, le soulman Lee Fields, le trompettiste Theo Crocker, le trio soul-jazz Delvon Lamarr, le quintette britannique Ezra Collective, le chanteur José James, la nouvelle voix du jazz Samara Joy…

[embedded content]

Pour mémoire, l’expression « Great Black Music » (« Grande Musique Noire ») a été créée dans les années 60 par l’Art Ensemble de Chicago, un groupe de jazz militant et avant-gardiste qui entendait ainsi englober toutes les musiques américaines, africaines, caribéennes qui avaient contribué fortement à forger la sono mondiale du XXe siècle.

C’est avec des icônes du mouvement hip-hop, désormais vieux d’un demi-siècle, que l’emblématique festival de jazz va s’ouvrir. Le premier soir, mercredi 30 août, la Grande salle de la Philharmonie reçoit le groupe De La Soul (entouré d’invités), précédé du trio féminin Nana Benz du Togo. De La Soul se produira pour la première fois à Paris depuis la mort du rappeur Trugoy The Dove, l’un de ses membres fondateurs.

Le jeudi 31 août, la Grande Halle de la Villette accueille le légendaire percussionniste et vibraphoniste éthiopien Mulatu Astatke, pionnier de l’éthio-jazz, entouré de huit musiciens. Il aura été précédé en première partie par l’excellent saxophoniste Laurent Bardainne et son désormais célèbre groupe Tigre d’eau douce.

[embedded content]

 
Le vendredi 1er septembre, deux voix neo soul américaines se succéderont à la Grande Salle Pierre Boulez de la Philharmonie : José James dans une célébration du répertoire de sa compatriote Erykah Badu, puis Meshell Ndegeocello. Tous deux ont l’habitude d’évoluer d’un genre musical à l’autre : jazz, hip-hop, soul. Leur illustré aîné Lee Fields, vétéran soul de 72 ans, présentera son nouveau disque Sentimental Fool le jeudi 7 septembre à la Grande Halle.

[embedded content]

 
Toujours dans l’esprit « Great Black Music », le samedi 2 septembre, la Grande Halle s’emplira des rythmes de trois formations : le collectif londonien Steam Down, le groupe américain Delvon Lamarr Organ Trio et le quintette britannique Ezra Collective.

[embedded content]

Le lendemain, dimanche 3 septembre, le trompettiste Theo Crocker et la saxophoniste Lakecia Benjamin, tous deux des révélations de ces dernières années, devraient faire sensation à la Cité de la Musique. Le même soir, les amoureux du blues et des musiques du monde auront, pour leur part, le choix de se tourner vers la Grande Halle où deux projets discographiques axés sur ces esthétiques seront présentés. Le violoncelliste Vincent Segal est à l’œuvre sur les deux disques : CrossBorder Blues avec le célèbre harmoniciste Jean-Jacques Milteau et le chanteur Harrison Kennedy, et Les Égarés avec le koriste Ballaké Sissoko, l’accordéoniste Vincent Peirani et le saxophoniste Émile Parisien.

[embedded content]

 
Le 6 septembre, la célèbre chanteuse malienne Oumou Sangaré se produit à la Grande Halle. Elle sera précédée par le groupe des frères Ceccaldi (Théo au violon, Valentin au violoncelle) qui présentent un nouveau programme, No Borders, avec les voix de Sofiane Saidi, La Chica et Emma Lamadji, et la mandoline d’Anna Madjison.

[embedded content]

 
Le festival s’achèvera par une soirée sous le signe d’une jeunesse prometteuse, dimanche 10 septembre, avec l’étoile montante du jazz vocal Samara Joy, 23 ans. Le pianiste et organiste Julius Rodriguez, 24 ans, est programmé en première partie.

[embedded content]

Légende française de la contrebasse, Henri Texier, 78 ans, jouera à la tête d’un septet le mardi 5 septembre à la Cité de la Musique. Son quintette enrichi par le saxophoniste Sylvain Rifflet et la chanteuse Himiko Paganotti doit étrenner sur scène un nouveau répertoire en cours d’enregistrement. En première partie du concert, le public aura pu applaudir le batteur britannique Tom Skinner, cofondateur des groupes Sons of Kemet (avec Shabaka Hutchings) et The Smile (avec Thom Yorke et Jonny Greenwood de Radiohead), dans son premier projet en son nom propre, Voices of Bishara.

[embedded content]

 
Autre légende, cette fois du jazz fusion, le groupe français Sixun se produit vendredi 8 septembre à la Grande Halle de la Villette, précédé des Londoniens de Balimaya Project. Légende cubaine enfin, le pianiste Gonzalo Rubalcaba rejoindra le saxophoniste Pierrick Pedron avec lequel il a enregistré un disque sacré Album de l’année aux dernières Victoires du Jazz, le jeudi 7 septembre à la Cité de la Musique. Le tandem sera suivi sur scène par l’irrésistible Haróld López-Nussa, autre grand représentant du piano cubain.

[embedded content]

Le vendredi 8 septembre, la Cité de la Musique accueille les lauréats 2023 du dispositif d’accompagnement Adami Jazz : Yessaï et Marc Karapetian (piano et basse) et Terri Lyne Carrington (batterie). Autres artistes à l’affiche de la soirée : la batteuse Anne Paceo qui présentera son dernier projet musical S.H.A.M.A.N.E.S., ainsi que la jeune violoniste Loni Cornelis.

[embedded content]

 
Par ailleurs, les fans de Snarky Puppy ont rendez-vous avec deux membres emblématiques du célèbre collectif, Bill Laurance et Michael League, le lundi 4 septembre à la Cité de la Musique. Et ceux du trio mancunien GoGo Penguin pourront le retrouver le samedi 9 septembre à la Grande Halle, avec en première partie le trio strasbourgeois féru de jazz britannique Émile Londonien (un nom choisi en clin d’œil au saxophoniste Émile Parisien).

Pour ses traditionnelles soirées « Under the Radar », dédiées à des découvertes et des artistes émergents, le festival a pris l’habitude de s’exporter sur de précieuses scènes comme la Dynamo de Banlieues Bleues, l’Atelier du Plateau ou le Studio de l’Ermitage. C’est notamment dans cette dernière salle, située dans le 20e arrondissement de Paris, que se produiront le vibrant duo Madeleine & Salomon (31 août), le groupe Sarāb (« mirage » en arabe, 1er septembre) et le guitariste suisse Louis Matute (6 septembre).

[embedded content]

 
Enfin, le festival poursuit ses rendez-vous jeunes publics, à retrouver sur le site, sous l’appellation Jazz à la Villette for kids.

Jazz à la Villette, à Paris (et Pantin pour deux soirées), du 30 août au 10 septembre 2023.
> Le programme

Cet article, qui traite du thème « Festival Jazz et musique en mode guinguette », vous est délibérément offert par festivox.fr. La raison d’être de festivox.fr est de parler de Festival Jazz et musique en mode guinguette dans la transparence la plus générale en vous procurant la visibilité de tout ce qui est publié sur ce sujet sur le web La chronique a été générée de la manière la plus honnête que possible. S’il advenait que vous projetez d’apporter quelques notes concernant le domaine de « Festival Jazz et musique en mode guinguette » vous avez la possibilité de d’échanger avec notre rédaction. Dans peu de temps, on mettra en ligne d’autres informations pertinentes autour du sujet « Festival Jazz et musique en mode guinguette ». Ainsi, consultez régulièrement notre site.