Avec La Rochelle Jazz Festival, le jazz prend ses quartiers d’automne à la Sirène

« Je suis arrivé à La Rochelle, de Poitiers, à l’âge de 3 ans et j’y ai passé toute ma jeunesse. J’ai appris la basse tout seul, au lycée. Puis, j’ai pris des cours privés et découvert le jazz… » Laurent Salzard a ensuite sillonné le monde aux côtés de China Moses, Sly Johnson ou encore Ed Motta. Jusqu’au confinement de 2020.

Assigné à résidence par la pandémie, comme tout…

« Je suis arrivé à La Rochelle, de Poitiers, à l’âge de 3 ans et j’y ai passé toute ma jeunesse. J’ai appris la basse tout seul, au lycée. Puis, j’ai pris des cours privés et découvert le jazz… » Laurent Salzard a ensuite sillonné le monde aux côtés de China Moses, Sly Johnson ou encore Ed Motta. Jusqu’au confinement de 2020.

Assigné à résidence par la pandémie, comme tout le monde, l’instrumentiste expérimenté d’aujourd’hui 45 ans avait du temps pour composer. C’est là qu’est né le projet « Mundo », « tiré des voyages que j’ai faits grâce à la musique et de voyages que j’ai imaginés depuis chez moi ».

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Un album auquel se sont associés le batteur et percussionniste Minimo Garay, le flûtiste Yann Cléry et le pianiste Cédric Hanriot. Et qui trouve parfaitement sa place dans la soirée « Jazz world » du vendredi 13 octobre à La Sirène, en amont du concert de Laurent Coulondre.

Le pianiste français et son combo richement cuivré présenteront « Meva Festa », un album aux accents « latin jazz » venus de Cuba, du Brésil, etc. Quelque chose de très vivant, coloré et joyeux. De quoi éloigner un peu les soucis du quotidien et grands défis anxiogènes de notre époque !

Rien parmi les quatre soirées thématiques (soul, jazz world, jazz forever et jazz fusion) et dix concerts n’incite d’ailleurs à la mélancolie et au repli sur soi. Au carrefour de la soul, du rock et du R & B, la chanteuse américaine Kendra Morris, couverte de tatouages, marche sur les pas de la regrettée Amy Winehouse avec un répertoire spécifique et « une voie puissante et expressive », dixit l’équipe du festival.

Soul militante

Une personnalité émergente de la scène new-yorkaise, avant le concert de Billy Valentine, une légende de la soul. Co-auteur de « Money’s Too Tight (To Mention) », repris plus tard par Simply Red, le chanteur a connu de près la lutte pour les droits civiques aux États-Unis. Dans l’album « Billy Valentine and the universal truth », il reprend des titres engagés de Stevie Wonder, Prince, Curtis Mayfield, d’Eddy Kendricks des Temptations, Gil Scott-Heron… Un moment intense en perspective.

Lakecia Benjamin, très lookée, est une saxophoniste influencée par John Coltrane qui trace désormais une voie originale
Lakecia Benjamin, très lookée, est une saxophoniste influencée par John Coltrane qui trace désormais une voie originale

Élizabeth Leitzell

À découvrir aussi, la musique non moins engagée de la saxophoniste coltranienne Lakecia Benjamin, samedi 14 octobre. Dans l’album « Phoenix », l’altiste très lookée est à la fois dans la résilience aux maux de notre époque et l’hommage aux grandes figures féminines qui l’ont marquée et l’accompagnent. Un répertoire « original et nouveau » qui lui vaut une vaste tournée internationale qui passe par La Rochelle et la Sirène, en particulier.

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Sixun, le retour

Dernier grand rendez-vous du festival : Sixun, dimanche 15 octobre, à 18 heures. Le groupe de fusion qui a marqué la scène européenne dans les années 1980-1990 revient, après dix ans d’absence, avec un nouvel album doté d’un « groove puissant et de mélodies envoûtantes », indique l’équipe du festival. De quoi faire le lien entre les générations de mélomanes.

Sixun, le groupe fusion de référence des années 1980-1990, revient avec « Unixsity ».
Sixun, le groupe fusion de référence des années 1980-1990, revient avec « Unixsity ».

PHILIPPE LEVY-STAB

La Rochelle Jazz Festival, c’est aussi la projection du film « Shadows », de Cassavetes, une exposition de photos de musiciens, une conférence dans l’amphithéâtre (resté ouvert) de la médiathèque Michel-Crépeau et des « jazz club » (apéro jazz et mini-concert gratuit) à la Sirène, à partir de 19 heures, qui ont toujours beaucoup de succès. À noter qu’un concert en famille est proposé le dimanche, à 16 heures : « Duologie : la véritable histoire des Tchéperpou » (5 euros).

Tarifs des concerts : de 19 à 33 €. Renseignements et réservations www.larochellejazzfestival.fr.

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